ENCEINTE MEDIEVALE

En violet le tracé de l’enceinte médiévale

Porte d'Aiguier
Porte Pertuisière
Porte Très-Cloitre
Porte de l'Ile
Porte du pont
Porte Chalemont
Porte Perrière

L'HISTOIRE

Après être élue au rang de cité romaine grâce au passage de l’empereur Gratien, qui laisse la trace de son passage en donnant son nom à la ville (qui se transformera ensuite de Gratianopolis en Grenoble), Cularo s’agrandit, entre le III° siècle et le tout début du XIV° siècle en et se dotant de plusieurs extensions successives à sa première enceinte. 

Il s’agit d’intégrer des faubourgs ou des communautés religieuses qui se développent dans les faubourgs, en dehors de l’enceinte romaine, et dont l’entretien ou la défense sont rendus plus difficiles.

Sur la rive gauche, au Nord de l’enceinte romaine, la jonction est faite au début du XIV° siècle avec l’Isère par la création d’un mur percée d’une porte qui prendra le nom de porte d’Aiguier  du nom du port qui existe déjà un peu plus loin.

A l’Ouest, il s’agit d’intégrer le couvent des Dominicains, installé depuis 1288 à la demande de Guillaume, Evêque de Grenoble, qui leur assigne une grande étendue de terrain hors les murs entre la Porte Traine et Pertuisière (L07 p69). Cette portion d’enceinte qui semble s’être approchée du Draquet est probablement pourvue d’au moins trois tours dont l’une fut construite entre 1378 et 1382 par les Consuls, près du couvent des Dominicains (L42 p87)

A l’Est le faubourg Chenoise est intégré dès le XIII° siècle par une extension de l’enceinte qui vient rejoindre l’Isère à remplacement où sera construite la Tour de L’Isle en 1418 sur la base d’une première tour édifiée dès la fin du XIV° siècle. Les porte Très Cloitre (1388) et de l’Ile (1338) sont créées dans cette partie d’enceinte permettant de quitter Grenoble vers le Sud.

Sur l’unique pont qui franchit l’Isère se trouve une tour dans laquelle est percée une porte. Celle-ci participe à la défense de la ville, mais elle est plus particulièrement destinée à contrôler l’octroi dont on devait s’acquitter pour pénétrer dans la cité. Elle prends assez naturellement l’appellation de porte du Pont.

Sur la rive droite de l’Isère, la ligne continue des maisons construites sur le flan de la montagne est à la fois une protection importante et sa principale faille, à cause de la création anarchique et récurrente de fenêtres et passages par les habitants. Pour traverser cette muraille habitée sont construite 2 portes : la porte Chalemont (XIII° siècle) qui est le seul passage pour se rendre à Vienne (avant que Lesdiguières ne fasse sauter le rocher au pied de l’actuelle porte de France), et la porte Perrière (1378) à l’Ouest