PORTE TRES-CLOITRE

La porte Très-Cloître, une ouverture dans l'extension médiévale vers le sud.

Vue générale de l'enceinte romaine (bleu) et médiévale (violet)
Localisation de la porte
Carte interactive

Le nom de la Porte Très-Cloitre a été porté en 3 lieux successifs entre l’époque médiévale et le XX° siècle où elle cesse finalement définitivement d’exister. En ces 3 lieux ont été édifiés 3 portes différentes répondant à 3 objectifs différents et s’inscrivant dans 3 enceintes différentes.

Avant de parler de véritable porte, il convient d’évoquer le passage réalisé par Saint-Hugues dans l’enceinte romaine, juste derrière le cloitre de l’église Notre-Dame, qui servira d’octroi avant l’heure dès le X° siècle et prendra le nom de passage « trans-cloitre » (5).

Son premier emplacement se trouve tout près de la Porte Viennoise (1) (2), dans l’enceinte médiévale construite dès le début du XIII° siècle à l’Est de l’enceinte romaine et qui permet d’intégrer le Bourg de l’Ile. C’est à l’extrémité de cette enceinte médiévale, au bord de l’Isère, que sera construite la tour du même nom dès le début du XIV° siècle. A l’intérieur de ce bourg se trouve notamment le couvent des Cordelier, fondé en 1220. 

Cette première porte est également citée par Jean Joseph Antoine PILOT en termes de « Porte derrière le Cloitre » (3) qui semble situer sa construction après l’inondation de 1219, mais rien ne permet néanmoins de prouver sa construction avant 1338. En 1374, il est fort probable que la porte est entièrement rebâtie et désignée sous le nom de porte Novum (2).

Une étude d’Alain de MONTJOYE de 1988 (4) assure que « Contrairement à ce qu’en a écrit Pilot, la porte Très-Cloîtres n’est aucunement évoquée dans le récit de la catastrophe de 1219. Comme toutes les autres portes médiévales de la ville, celle du Pont mise à part, elle est nommée pour la première fois dans le registre des comptes consulaires des années 1338-1339″

La date de la démolition de cette première porte est très incertaine. Militairement parlant, elle est nécessairement postérieure à la construction de l’extension de l’enceinte médiévale par Lesdiguière au XVII° siècle mais peut être bien plus tardive.

(1) http://www.wikiwand.com/fr/Histoire_de_Grenoble#/Moyen_Âge
(2) https://books.openedition.org/alpara/1218
(3) Jean Joseph Antoine PILOT
(4) Alain de MONTJOYE, Grenoble, document d’évaluation du patrimoine archéologique urbain, Centre National d’Archéologie Urbaine, Association pour les Fouilles Archéologiques Nationales (AFAN), 1988
(5) voir plan ci-dessous extrait de l’ouvrage de Vernet (L03)