ENCEINTE 1880

En orange le tracé de l’enceinte 1880

Porte de l'île Verte
Porte de la Saulée
Porte d'Echirolles
Porte Malifaud
Porte de la Brasserie
Porte des 120 Toises

L'HISTOIRE

Cette dernière extension de la ville, débutée à la fin du XIX° siècle, s’inscrit dans la suite de l’enceinte Haxo, mais dirigée vers les quartiers Ouest. Sa partie Sud longe les actuels grands boulevards et s’étire jusqu’au Drac. Elle intègre la nouvelle gare (1858) et le quartier de la Frise. Les évolutions des techniques de guerre du XX° siècle naissant, conduiront certainement à ce que cette ultime enceinte ne soit jamais complètement terminée.

A cette occasion plusieurs portes sont créées dont l’architecture et la constitution n’ont plus rien à voir avec les édifices du XVII° siècle. Il s’agit des portes suivantes :

  • la porte de l’Ile Verte (au bord de l’Isère rive gauche)
  • la porte de la Saulée (vers l’île verte)
  • la porte d’Echirolles
  • la porte de Mallifaud
  • la porte de la Brasserie
  • la porte des 120 Toises (sur les carte à partir de 1925)

Cette nouvelle enceinte doit entrainer de facto la destruction des portes des enceintes Créqui et Haxo qu’elle rend caduque. Il s’agit  :

  • la porte de Bonne (dans sa dernière version construite en 1846 et détruite autour des années 1885)
  • la porte de Créqui (dans sa dernière version en 1889)
  • la porte Randon (construite en 1868 (1) et détruite en 1889 (2))

A noter la particularité des deux murs créés à cette occasion pour renforcer l’enceinte Lesdiguières au niveau de la citadelle et dont une partie est encore visible dans le sous-sol du Musée de Grenoble (3) et donc abusivement appelé « mur de l’enceinte Haxo ». L’un des deux murs sera percé par la Porte de la Saulée en 1888.

Au nord, les abattoirs qui brulent en 1881 sont relocalisés en dehors de la ville.

Cette enceinte construite à partir des années 1880 est détruite progressivement à l’occasion de l’exposition universelle de la Houille Blanche de 1925. A cette occasion, de violents affrontements idéologiques opposent l’armée, soucieuse de préserver le polygone et les servitudes militaire, à la ville qui promeut la suppression de cette ultime enceinte, qu’elle considère comme anachronique et comme un frein à son développement.

Les derniers témoins de cette idée d’une fortification des la ville de Grenoble restent disséminés ça et là, souvent de manière anonyme. Nous tenterons de vous les présenter ci-dessous.

(1) http://auag.e-monsite.com/pages/activites/sorties/2015-6-novembre-grenoble-fortifiee.html
(2) Milles et une portes
(3) Murs dans le sous-sol du musée

VUE GENERALE

On remarquera au premier plan les fortifications Haxo à droite et de 1880 vers la gauche

FRAGMENTS

Alors même que l’on doute que cette ultime enceinte fut réellement réalisée en totalité, certaines portions sont encore visibles aujourd’hui. L’analyse des cartes en notre possession et des textes connus donnent  certaines explications.

Près de la voie ferré au nord

Cette portion d’enceinte est réalisée après le milieu du XIX° siècle. On remarquera la bonne conservation d’une partie du mur et certains éléments de serrurerie.

Entre Minatec et EDF

Cette portion d’enceinte est quasiment inaccessible mais on peu la voir de loin à trace un grillage. Le pavillon adjacent est certainement postérieur à l’enceinte de 1880.

Près du Drac

Située près du Drac, au croisement entre un long mur semble être une portion de l’enceinte de 1880. Ce pan de mur est intégré à un bâtiment du CEA. L’accès y est interdit.