PORTE DU PONT

C’est sans doute après que l’inondation de 1219 ait emporté le pont de bois construit probablement à la fin du XI° siècle par Saint-Hugues, qu’il fut reconstruit en pierre (5).

En 1382 les Consuls dotent le pont de sa première tour qui abrite alors la première porte (4).

Construit avec 4 arches, la tour à l’horloge (1) également appelé « jaquemart » sonnait les heures sur une cloche dont la sonnerie était entendue dans toute la ville. Au bas du cadran on lisait ces vers :

«  Tolle moras, fugiunt tacito nam tempora cursu,
Nec tibi praeteritos referent horaria menses »

de l’autre côté de la tour était une autre inscription :

« Dura ferox summae quae cernis marmora turris
Abstulerat mavors, fulminis arte sui.
Cunctis optatae jàm non sine numine pacis,
Lautè structa diù, non peritura manant »

Une partie de cette tour a été abattue par l’artillerie de Lesdiguières (2) lors du siège de Grenoble en 1590, mais aussitôt nommé gouverneur de la ville, il reconstruit l’horloge qui sera achevée en 1603 ainsi que la chapelle du pont qui reçoit sa consécration en 1608 (3).

L’inondation du 14 novembre 1651 détruit à nouveau deux arches du pont emportant en même temps l’horloger, sa femme et ses trois filles. Ce qui reste du pont est emporté quelques jours plus tard par une nouvelle crue.

Il fut ensuite reconstruit en 1680 avec une toiture ardoise mais également endommagé par un vent violent en 1718 et complètement démoli par la terrible inondation de 1733 qui fut décrite Blanc Lagoutte dans son célèbre Grenoblo Malerou

Le pont fut reconstruit en bois mais encore une fois démoli par une inondation. Il fut enfin remplacé définitivement par le pont suspendu que l’on connait aujourd’hui, construit en 1837 mais sans tour ni porte.