PORTE HERCULEA

La porte Herculea, ou porte Viennoise, est l'une des deux portes de l'enceinte romaine

Vue générale de l'enceinte romaine (bleu)
Localisation de la porte
Carte interactive

La porte Herculea, ou porte Viennoise, est l’une des deux portes primitives de l’enceinte romaine dont il est possible de déterminer précisément sa construction grâce à l’inscription qui se trouvait à son fronton et qui a été relevée au XVI° siècle (1). Elle fut érigée sous le règne conjoint de Maximien et Dioclétien, c’est à dire entre 286 et 293.

C’est par cette porte, située au Nord-Est de l’enceinte romaine que, en empruntant l’unique pont de l’époque qui franchissait l’Isère, on pouvait prendre la route vers Vienne par la montée de Chalemont, ou vers l’Italie en prenant la voie suivant l’Isère vers l’Est. 

Au XII° siècle, l’une des tours de la porte Viennoise était utilisée comme prison de l’évêque. De la même manière, l’une des tours de la porte de Traine était utilisée comme prison du Comte (5).

Dans le cloitre de Sainte-Marie d’en Haut, actuel musée Dauphinois, se trouve un cadran solaire romain réemployé de la porte Viennoise détruite en 1804 (6)

Cette porte a probablement subie des altérations tout au long des siècles « jusqu’à l’éboulement de la tour médiévale de l’évêché qui prolongeait sa tour Est » (2). Plusieurs ouvrage atteste de sa complète démolition seulement en 1810 (3). 

Les travaux de fouille effectuées en 1989 à l’occasion de la création de la ligne B du tramway ont mis à jour avec précision les fondations des tours et des constructions dans cette zone.  Le pavage au sol de la place en indique la position.

Nous avons très peu d’iconographies de cette porte mais Aymar de Rivail en aurait fait un croquis qui aurait été recopié dans l’ouvrage « Antiquité » de Champollion (4)

Source : http://auag.e-monsite.com/pages/patrimoine-iserois/communes-du-dauphine/grenoble/rempart-antique.html
Source : https://books.openedition.org/alpara/1207


(1) Ville de Grenoble par Guy ALLARD, 1864
(2) Document d’évaluation du patrimoine archéologique urbain, Alain DE MONTJOYE, 1988
(3) L02 p12 et L07 p11/326
(4) Bulletin de la Société de statistique, des sciences naturelles et des arts industriels du département de l’Isère – 1838-1963
(5) L03 p251
(6) L31 p15